Lors de la manifestation organisée le 8 mars à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, à Bruxelles, une délégation du parti libéral francophone MR (Mouvement réformateur, parti libéral conservateur) a été pris pour cible et évacuée du cortège par la police. Une véritable désillusion pour notre chroniqueuse bruxelloise Nadia Geerts, pour qui le féminisme s’incarne dans ses diverses sensibilités, parfois diamétralement opposées.
Le 8 mars, je suis restée chez moi. Mieux : par cette météo festivale, j’ai fait une grande promenade dans la nature. Loin de l’agitation du centre-ville, où se déroulait une marche pour les droits des femmes. Curieuse marche, au demeurant, dont certaines femmes ont été chassées par d’autres, qui semblaient s’être arrogées le droit de décerner des brevets de féminisme.
J’ai bien fait de rester chez moi. Je sens que je vieillis, ces temps-ci. Certaines subtilités du féminisme m’échappent désormais complètement, je dois bien l’avouer. Tenez, il y a quelques jours, le quotidien Le Soir m’apprenait qu’une salle d’escalade allait dorénavant organiser quelques créneaux horaires en « mixité choisie », autrement dit d’en interdire l’accès aux hommes cisgenres, « afin que femmes, personnes intersexes, non binaires ou transgenres puissent grimper librement ».