C’est une petite musique qui monte, au point de trouver sa place dans le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), cette feuille de route de l’Hexagone pour les dix prochaines années, actuellement en consultation finale.
Circonscrit aux cercles anti-renouvelables il y a encore quelques années, ce discours devient, en effet, de plus en plus prégnant. Et pour cause : les Français consomment moins d’électricité que prévu, laissant planer un risque de surinvestissement dans les moyens de production par rapport à leurs besoins réels… et notamment dans les parcs photovoltaïques.
Il s’agit en tout cas de l’alerte principale du haut-commissaire à l’énergie atomique, Vincent Berger, dans son avis sur la PPE remis à l’exécutif en février. Mais aussi d’EDF, qui avait rendu sa copie sur le sujet début janvier. « La fourchette évoquée pour le solaire photovoltaïque, (…) a fortiori sa borne haute de 100 gigawatts (GW) en 2035, nous apparaît significativement trop élevée à cet horizon », écrivait alors l’énergéticien national.