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« The Last Showgirl », « Parthenope », « Black Box Diaries »… Nos critiques cinéma de la semaine

mars 11, 2025
in @La Tribune, Économie
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« The Last Showgirl », « Parthenope », « Black Box Diaries »… Nos critiques cinéma de la semaine
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La Tribune - Economy

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The Last Showgirl (4⭐/5)

Et si le coucher de soleil était plus beau que son lever  ? C’est ce que semble nous suggérer Gia Coppola avec son nouveau long-métrage, The Last Showgirl. Dans les pas de son illustre aînée, la réalisatrice y porte une intention proche de celle de Somewhere de Sofia Coppola, Lion d’or en 2010. Quinze ans plus tard, en écho à cette errance d’une star hollywoodienne à Los Angeles, The Last Showgirl fait quant à lui le portrait d’une danseuse de revue confrontée à la fin de son monde, la disparition du dernier spectacle de cabaret de Las Vegas.

The Last Showgirl, de Gia Coppola, avec Pamela Anderson, Jamie Lee Curtis, Dave Bautista, Brenda Song, Kiernan Shipka, Billie Lourd, Jason Schwartzman. 1 h 29. Sortie mercredi.
The Last Showgirl, de Gia Coppola, avec Pamela Anderson, Jamie Lee Curtis, Dave Bautista, Brenda Song, Kiernan Shipka, Billie Lourd, Jason Schwartzman. 1 h 29. Sortie mercredi. (Crédits : Sony Pictures Entertainment France)

Gia Coppola confie à Pamela Anderson le rôle-titre de ce crépuscule. L’actrice y est Shelly, showgirl vieillissante à la poursuite d’un prestige aujourd’hui lointain, reprisant inlassablement l’aile déchirée de son habit de scène. Convaincue que, face à la vulgarité et la nudité provocatrice contemporaines, la beauté des costumes, la grâce de la danse et l’éternel sourire sous les paupières fardées perpétueront la tradition centenaire de la « revue ».

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Le portrait de Shelly ouvre aussi à celui de ses compagnons de galère. Celui de sa meilleure amie, danseuse reconvertie serveuse et accro au jeu, formidablement incarnée par Jamie Lee Curtis. Celui de ses deux jeunes collègues aussi, épargnées par la nostalgie douce-amère dans laquelle se love Shelly. Sans oublier Eddie, son régisseur, interprété par un Dave Bautista tout en délicatesse. Avec son éblouissante photographie, qui fond aux lumières de Las Vegas la beauté fragile de Pamela Anderson et illumine cette galerie touchante de personnages abîmés, The Last Showgirl livre alors une chronique saisissante de la classe laborieuse américaine.

Pamela Anderson, icône des années 1990 dévaluée par cette même industrie qui l’a d’abord faite superstar et sex-symbol, compose une très belle performance pour cette ultime révérence. Elle confirme dans ce film son talent d’interprétation, mêlant à une naïveté touchante une force renversante. Et offre, avec et sans fard, un portrait féminin à l’accent personnel, à la fois ancré dans sa réalité socio-économique et très joliment éthéré. Nommée aux Golden Globes 2025, Pamela Anderson rejoint ainsi au plus haut niveau ses pairs, comme Mikey ­Madison dans Anora et, très proche sur le plan « méta », Demi Moore dans The Substance.

The Last Showgirl s’embarrasse néanmoins dans son dernier tiers d’une intrigue superflue. Une situation que la narration s’efforce alors de résoudre précipitamment, au prix d’une chute brutale de l’altitude cinématographique à laquelle le film s’était hissé. Comme si, à l’instar de Shelly souffrant de la désertion de son public, Gia Coppola craignait que les spectateurs ne viennent en salle qu’à la condition d’un happy end, dont le cinéma indépendant américain peut largement se passer.

Mais, accrochée à son rêve, Pamela « Shelly » Anderson redresse finalement par sa trajectoire lumineuse, et avec une scène magistrale face à l’impeccable Jason ­Schwartzman, la course de tout le film, tragédie hypnotique d’un personnage bouleversant vers son soleil couchant.

Parthenope  (2⭐/5)

Il dit vivre à Rome « par commodité », haussant les épaules comme s’il n’avait eu d’autre choix. Et qu’importe si ses productions les plus connues (la série The New Pope et le film La grande bellezza, oscarisé en 2014) chantent la grandeur et la décadence de la capitale italienne. Pour Paolo Sorrentino, c’est Naples, où il a grandi, qui l’inspire le plus profondément.

Parthenope, de Paolo Sorrentino,  avec Celeste Dalla Costa, Silvio Orlando,  Gary Oldman. 2 h 16. Sortie mercredi.
Parthenope, de Paolo Sorrentino, avec Celeste Dalla Costa, Silvio Orlando, Gary Oldman. 2 h 16. Sortie mercredi. (Crédits : Gianni Fiorito)

Dans Parthenope, il la magnifie de façon allégorique, concentré sur le destin, des années 1950 à nos jours, d’une femme à la beauté fabuleuse, pin-up intello et prénommée Parthenope justement, d’après le nom antique de la ville… Intelligente, solaire, libre mais irrémédiablement seule, mélancolique. Une personnalité contradictoire que l’on devine proche de celle du cinéaste aussitôt que l’on croise son regard de cocker désenchanté.

Faut-il en déduire que ce film reflète sa crise de la cinquantaine à lui  ? Entre deux bouffées du gros cigare, il sourit. « À 50 ans j’ai compris que la beauté d’une vie ne se mesure pas à sa longueur mais à son ampleur. La part sacrée de nos existences, au bout du compte, ce sont les souvenirs qui nous restent, faisant de nous, rétrospectivement, les héros d’une épopée. »

Naples, pour lui, est « une somme de contradictions, constituée de beaucoup de strates avec son ironie et sa tendance à se plaindre… Ce n’est pas par hasard si Naples a donné tant de grands acteurs à l’Italie. Elle est excessive. Tout son chic est dans le trop. Trop de bruit, trop de gens, trop de chaos. C’est une merveille qui vire facilement au cauchemar. »

Dépourvu d’intrigue digne de ce nom, le film nous y balade deux heures durant, sûr de ses ralentis et de ses plans aussi larges que clinquants sur sa baie, ses palais, son scintillement permanent. Excessif lui-même  ? « Il est possible que je nourrisse le désir infantile de saturer les gens, de les écœurer plutôt que de leur faire plaisir ; j’aime les films excessifs, et cela avait du sens ici pour dire combien la vie est longue, fatigante. »

De tous les plans ou presque, la jeune mannequin Celeste Dalla Costa endosse le rôle de ­Parthenope avec une patience infinie qui, chemin faisant, s’étire et s’assimile à celle du spectateur dérouté par tant d’esbroufe. Abreuvé de cartes postales mais plaisamment réveillé, ici ou là, par les apparitions de personnages hauts en couleur flirtant tous avec la caricature  : une actrice défigurée par la chirurgie esthétique, un cardinal assez pervers pour prétendre faire des miracles, un universitaire tenté d’y croire, etc.

Le film suggère que l’anthropologie, c’est l’art de voir, effectivement c’est aussi la définition du cinéma

Paolo Sorrentino

Ce rythme contemplatif ayant assommé plus d’un critique à Cannes, on demande à Sorrentino ce qu’il répond à ceux qui lui reprochent son esthétisme publicitaire. « Je ne me pose pas de limites, j’essaie juste de partager des émotions. Pour moi, la publicité relève d’une démarche très différente que je connais bien car j’en fais beaucoup. » Hermétique aux critiques, il évoque sa « dette » envers Federico Fellini et Jean-Paul Sartre. « Je me souviens, adolescent, d’avoir lu sous sa plume  : “Voilà ce que je voudrais, les étonner tous.” Cela m’avait marqué. Et de Fellini, j’ai toujours adoré la manière de faire passer le récit pour complètement secondaire par rapport à l’impact de ce que voit le spectateur… »

Admettons l’audace, très formelle quand l’ambition de son héroïne, elle, consiste à devenir anthropologue… Une discipline dont elle ne trouve jamais la définition exacte mais dont on comprend qu’elle a beaucoup à voir avec celle du réalisateur. Il acquiesce. « Le film suggère que l’anthropologie, c’est l’art de voir, effectivement c’est aussi la définition du cinéma. » Voire…

Pourquoi Sorrentino - ici produit par la maison Saint Laurent et assumant sa fascination pour une bourgeoisie ultra-privilégiée jalouse des apparences - a-t‑il dans ces conditions voulu filmer, dans Parthenope, « la grande fusion », une longe scène gratuite et malaisante dans laquelle deux jeunes sont contraints de faire l’amour devant leurs familles respectives  ?

Le cinéaste répond avoir pioché son inspiration dans une histoire de rois de France. On se permet d’insister tant la scène relève, à nos yeux, du porno chic dépourvu de sens. Il botte en touche. « J’ai tendance à croire que le cinéma est plus merveilleux qu’horrible. » Serait-ce la raison pour laquelle son film tient à distance l’Italie prolétarienne, ici cantonnée à son amour du football, son franc-parler et des bas-fonds fantasmés  ? « C’est une Italie que je connais moins. » Dommage, Parthenope y aurait sans doute gagné en consistance.

« Black Box Diaries » (5⭐/5)

C’est, à la première personne du singulier, l’histoire d’une journaliste qui, après avoir été violée, décide que ce crime ne restera pas impuni. Le tout dans son pays, le Japon, où le mouvement MeToo n’a rencontré que fort peu d’écho. Shiori Ito adapte et prolonge ainsi son propre livre (paru en France aux éditions Picquier en 2019), avec Black Box Diaries, un documentaire coup de poing.

Black Box Diaries, de Shiori Ito. 1 h 42. Sortie mercredi.
Black Box Diaries, de Shiori Ito. 1 h 42. Sortie mercredi. (Crédits : Star Sands/Cineric Creative/Hanashi Films)

Droguée puis violée après un dîner professionnel, la journaliste part à la recherche d’éléments et de témoins capables de vaincre les réticences de la police à enregistrer sa plainte. Caméra et micro cachés, entretiens téléphoniques, tout y passe pour mener à bien son enquête et remonter jusqu’à l’auteur des faits aussi proche du pouvoir qu’a priori intouchable. Si elle parvient à faire évoluer la loi japonaise sur le viol inchangée depuis… 1868, elle a échoué cependant à faire sortir son film en forme de réquisitoire implacable et glaçant dans son propre pays.

La Convocation(4⭐/5)

Le film du Norvégien Halfdan Ullmann Tondel (petit-fils de l’actrice Liv Ullmann et du réalisateur Ingmar Bergman) La Convocation a remporté lors du dernier Festival de Cannes la prestigieuse Caméra d’or qui récompense un premier film. Faisant le pari audacieux d’un huis clos, il raconte la façon dont un groupe de parents d’élèves s’empare d’une dispute qui a opposé deux écoliers.

La Convocation, de Halfdan Ullmann Tondel, avec Renate Reinsve, Ellen Dorrit Petersen, Thea Lambrechts Vaulen, Endre Hellestveit 1 h 57. Sortie mercredi. (Crédits : Eye Eye pictures/Tandem)

Avec un casting mené tambour battant par l’actrice Renate Reinsve, Prix d’interprétation féminine à Cannes en 2021 pour Julie (en 12 chapitres), le réalisateur parvient à rendre palpable l’extrême tension qui s’instaure au fil des discussions, tandis qu’on ne voit jamais les enfants laissés hors champ. Et, même si on peut regretter la dissonance que crée l’excès de rebondissements en fin de récit, on reste fasciné par cet incroyable portrait de ce groupe humain en crise ouverte.

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