Le PSG s’est offert l’un des plus beaux moments de son histoire en éliminant Liverpool, mardi à Anfield, en 8e de finale de Ligue des champions. Après ce succès de prestige dans l’antre de la meilleure équipe d’Europe, les Parisiens se placent désormais comme de sérieux prétendants au sacre final.
Un bonheur immense au bout d’une soirée inoubliable. Le PSG a écrit l’une des plus belles pages de son histoire en éliminant Liverpool, mardi à Anfield, en huitièmes de finale de la Ligue des champions. Après une défaite frustrante à l’aller au Parc des Princes (0-1), les Parisiens ont décroché leur qualification dans l’antre mythique des Reds au terme d’une séance de tirs au but irrespirable (0-1, 1 tab à 4). Les tireurs désignés (Vitinha, Gonçalo Ramos, Ousmane Dembélé, Désiré Doué) n’ont pas tremblé et Gianluigi Donnarumma a sorti deux arrêts décisifs pour faire basculer le club de la capitale dans l’ivresse. Fou de joie, Luis Enrique est venu célébrer sur la pelouse au milieu de ses joueurs, auteurs d’une énorme performance face à la meilleure équipe d’Europe.
Après un tel triomphe, le PSG regarde forcément l’horizon avec plus de gourmandise. D’autant qu’il affrontera en quart de finale Aston Villa ou Bruges, avec une forte probabilité de retrouver Unai Emery, le coach des Villans, en ballotage favorable avant le match retour prévu ce mercredi en Angleterre (victoire 3-1 à l’aller en Belgique). Un adversaire qui semble largement à la portée des leaders de Ligue 1, irrésistibles depuis plusieurs mois, à l’image d’Ousmane Dembélé, à nouveau buteur sur les bords de la Mersey. De quoi faire du PSG un favori à la victoire finale, au même titre que le Real Madrid, le Bayern Munich ou le Barça?
“Tout le monde se met à rêver”
“Autant, ils étaient dans la peau d’un outsider en début de saison, après avoir changé de politique sur les stars, en axant sur des jeunes avec une mentalité où personne ne dépasse la tête du groupe, autant je trouve c’est plus qu’un outsider aujourd’hui”, glisse Manu Petit dans l’After Foot sur RMC. “Les grands d’Europe, le Bayern ou le Real, n’espéraient peut-être pas que le PSG soit à ce niveau aussi rapidement…”
“Chaque année, il y a de l’espoir, mais cette année, il y en a un petit peu plus”, appuie Daniel Riolo dans Apolline Matin sur RMC. “Évidemment qu’on va se mettre à nouveau à y croire. Tout le monde regarde le calendrier et se dit le prochain adversaire, c’est Aston Villa. Ce n’est pas un habitué de la Ligue des champions. Ce n’est pas un gros client, donc on se projette déjà sur la demi-finale qui serait éventuellement contre le Real Madrid. Tout le monde se met à rêver, c’est tout à fait compréhensible (…) Sur les dernières années, j’ai rarement vu un PSG courir autant ensemble. On voit une débauche d’énergie qui rend cette équipe absolument attachante. Quand on aime le PSG, on est assez fier de voir cette équipe qui se bat.”
“Ce n’est que le début”
Luis Enrique, lui-même, ne souhaite pas se contenter de cette qualification de prestige face à Liverpool. “Ce n’est que le début. Notre mentalité est d’être constamment meilleurs”, assure l’entraîneur espagnol. Arne Slot, son homologue chez les Reds, est d’ailleurs persuadé que ses bourreaux sont capables d’aller au bout. “Oui, ils peuvent remporter la Ligue des champions”, estime l’entraîneur néerlandais. “Mais malheureusement pour eux, ils ne sont pas la seule équipe qui peut l’emporter. Il y a deux matchs donc la chance peut aussi jouer un rôle. Sur une saison entière, c’est la meilleure équipe qui gagne un championnat mais c’est plus difficile à dire quand ça se joue sur deux matchs où la chance, les décisions arbitrales peuvent avoir une influence sur le résultat. Mais s’ils jouent comme ça et que tout le monde reste en forme, ils ont de très bonnes chances, oui.”
Un avis partagé par Virgil van Dijk, le capitaine de Liverpool, interrogé sur Canal+: “Bravo au PSG, ils ont été très bons sur les deux matches. Ils ont la qualité pour faire mal à n’importe quel adversaire, leurs attaquants sont très dangereux et directs.”
“On n’a pas de limites”
Ravi par la performance de son équipe, qui avait très mal entamé sa campagne de C1, Marquinhos se montre ambitieux à l’heure de se projeter sur la suite de la compétition. “On n’a pas de limites, mais il faut toujours s’améliorer”, souffle le capitaine parisien.” Il ne faut pas s’arrêter là, ce match aurait pu être une finale mais ce n’est qu’un huitième de finale. Il nous reste encore du boulot.”
De passage dans la zone mixte d’Anfield, Nasser al-Khelaïfi a préféré rester mesurer à l’heure de se demander si son équipe était la mieux armée pour décrocher la Coupe aux grandes oreilles. “On est loin de ça, il faut être humbles aussi”, a répondu le président du PSG. “On a de jeunes joueurs, on construit quelque chose pour le futur. Je le disais avant, même pendant la phase de ligue quand on a perdu des matchs. On a le meilleur coach au monde, avec des joueurs très forts techniquement”. Au point de réussir là où leurs illustres prédécesseurs ont échoué?