C’est un rendez-vous annuel qui compte dans le paysage culturel hexagonal : le festival du cinéma israélien, qui a élu domicile au Majestic Passy, à Paris, va fêter ses vingt-cinq printemps du 17 au 25 mars. Au fil du temps, on y a découvert des pointures : les acteurs Michael Aloni, Yaël Abecassis, les réalisateurs Nadav Lapid et Dani Rosenberg. On y célèbre aussi la vitalité des séries du pays : de « Hatufim » à « Fauda » en passant par « En thérapie » ou « Shtisel » ces dernières années. Hélène Schoumann, présidente de ce rendez-vous pour les cinéphiles et les esprits curieux, témoigne de la difficulté à tourner des films en Israël et à les montrer en France.
Marianne : Quelle est la spécificité du Festival du cinéma israélien ?
Hélène Schoumann : Il s’agit de montrer le plus large panel possible de ce qui se fait dans le cinéma du pays, et surtout de faire découvrir des films qui n’ont jamais été vus ailleurs. J’ai aussi pour mission de promouvoir de jeunes réalisateurs. Il faut savoir qu’en Israël, il existe dix-sept écoles de cinéma, et qu’avec son immense département de cinéma, l’Université de Tel Aviv innove également fortement. Nous tenons beaucoup aux films documentaires, que nous programmons le week-end. En outre, on projette toujours un grand classique – le public adore ça. Cette année, nous avons choisi de rendre hommage à Ronit Elkabetz, immense actrice décédée en 2016. Le Prédestiné de Daniel Wachsmann était son premier film.