Noël Forgeard, l’ancien patron d’Airbus et d’Eads vient déposer comme témoin à la barre du procès libyen. Il assure avoir donné pour instruction de tenir à distance Alexandre Djouhri, malgré les sollicitations de l’Élysée de Jacques Chirac. Mais 5 mois après son départ d’EADS, deux millions sont virés à l’intermédiaire dans des conditions totalement opaques.
Un jeu d’ombre et d’ombre. Sans lumière. Tant rien n’est vraiment clair sur ces fonds. Une chose est sure : fin 2006, Alexandre Djouhri perçoit deux millions d’euros, en deux versements, sur un compte UBS à Singapour. Les fonds proviennent d’une société d’un homme d’affaires Thaïlandais, M. Burakasikorn, qui dit agir sur instruction d’un cadre d’Airbus, Edouard Ullmo. Selon l’accusation, après un quasi-tour du monde dans les banques offshores, les fonds initiaux, via une cascade de sociétés, proviennent d’Airbus. Pour toute justification à son banquier, M. Burakasikorn avait dit verser les deux millions « à un ami », même s’il ignorait tout d’Alexandre Djouhri. Et réciproquement.
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