Dans son dernier essai « Gratitude » (L’Observatoire), Laetitia Strauch-Bonart explique pourquoi et comment elle est devenue libérale et conservatrice. Un livre qui se veut une réponse à la droite réactionnaire d’Éric Zemmour, mais aussi à la gauche.
Fille d’un couple de violoncellistes divorcés, Laetitia Strauch-Bonart grandit avec sa mère, à Montpellier. Alors qu’elle se cherche longtemps politiquement, son professeur de philosophie de terminale, Jean-Claude Michéa, connu pour avoir théorisé un socialisme libertaire original, a une influence décisive sur elle. Au fil des années, elle se détourne néanmoins de ce maître, séduite par le libéral-conservatisme des Anglais Edmund Burke (1729-1797) et Roger Scruton (1944-2020).
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Cette sensibilité philosophique et politique, éloignée de la droite réactionnaire, ne la quittera jamais, même après une expérience difficile, en 2010, au cabinet de François Baroin, alors ministre des Finances de Nicolas Sarkozy. C’est ce parcours que Laetitia Strauch-Bonart raconte dans Gratitude (L’Observatoire), entre le récit autobiographique et l’essai philosophique.