On se souvient de lui en salsero parigot du début des années 2000. À la fois enracinée dans sa culture latine et bousculée d’accents soul ou rock, sa musique tenait alors le haut de l’affiche aussi bien au Grand Rex qu’à l’Olympia. Étudiant en musique classique arrivé de Cuba en 1995 car admis comme boursier à la Schola Cantorum, Raúl Paz avait à l’époque abandonné un avenir tout tracé de ténor lyrique pour gagner sa vie en tant que chanteur pop latino de son temps…
D’abord au chapeau dans des restaurants parisiens, puis partout en Europe, où il a enchaîné albums, tournées et succès avec des chansons gravées dans les esprits comme Mulata, Revolución, Enamorado, Buena suerte ou Mua mua mua. Il est ainsi resté quinze ans en exil, installé en France, où il a aussi connu la mère de ses deux fils, martiniquaise, aujourd’hui professeure de langues au lycée français de La Havane.