Malgré un premier roman repéré comme une audacieuse bizarrerie, Élisabeth Benoit demeure une presque inconnue du monde des lettres. Avec Toronto, « roman » qui n’en est pas un, cette programmeuse en informatique arrivée du Québec il y a dix-sept ans jette un pavé de plus de 500 pages dans la mare de nos hystéries.
Jugez plutôt : la dame a passé quatre ans parmi les fanatiques de l’affaire qui a opposé Johnny Depp à Amber Heard. Pas en journaliste gonzo infiltrée, non ; en obsédée comme les autres. Obsédée, c’est son mot. Il est partout dans ce livre que l’on a d’abord ouvert en pensant s’amuser de la folie d’autrui avant de se laisser prendre nous aussi…
Toronto est non seulement LE livre où vous apprendrez tout - et bien au-delà - sur les déchirements des deux stars mais c’est une plongée au cœur du voyeurisme, de l’itération et de l’obsession.