« Coucou maman, je suis avec un journaliste et je ne sais pas expliquer ce que vous faites chez BNP Paribas. Si vous pouvez me le dire, bisous. » Dans un café de Neuilly-sur-Seine situé à quelques encablures de chez lui, Paul de Saint Sernin adresse en pleine interview un vocal WhatsApp à sa mère. Un détail saute aux oreilles : le vouvoiement. Tradition familiale oblige. « Mes cinq frères et sœurs et moi avons toujours vouvoyé nos parents. Quand j’étais petit, ça étonnait les copains. »
Côté pile : un blase à particule - Paul de Laparre de Saint Sernin dans sa version état civil - une coupe Louis XVI (« J’aurais ma place dans le groupe Facebook “Cheveux de riches” », plaisante-t‑il), et une chevalière léguée par son père le jour de ses 30 ans. Côté face : un goût prononcé pour le rap, une bande de potes métissés pas franchement issus des beaux quartiers et un langage à la cool, ponctué de « mec » quand il s’adresse à nous.