Demain, Notre-Dame de Bétharram sera inspectée pour la première fois. En trente ans, l’établissement au cœur d’accusations de violence n’a quasiment jamais été contrôlé, hormis une inspection éclair diligentée en 1996.
À l’Assemblée nationale, une commission d’enquête doit permettre de faire la lumière sur les manquements de l’Etat dans cette affaire. François Bayrou, ministre de l’Education au moment des faits, et Elisabeth Borne, l’actuelle locataire de la rue de Grenelle, doivent tous deux être auditionnés.
LA TRIBUNE DIMANCHE — En quoi l’État a-t-il failli dans l’affaire Notre-Dame de Bétharram ?
ÉLISABETH BORNE — L’État n’a pas été au rendez-vous avec notamment des contrôles insuffisants pendant toutes ces années. Quand j’entends le récit des violences qui y avaient lieu, je regrette profondément que, collectivement, nous n’ayons pas été à la hauteur.