LA TRIBUNE DIMANCHE — Le 16 mars 2020 commençait le premier confinement en France. Cinq ans plus tard, comment Doctolib a vécu la pandémie ?
STANISLAS NIOX-CHÂTEAU — Le Covid demeure avant tout une tragédie planétaire, pour les patients et les soignants en premier lieu. Concernant l’entreprise, ce fut un défi colossal, aux conséquences durables. Nous avons dû arrêter du jour au lendemain tous nos projets, dans la tech ou dans le développement à l’international.
Pour rendre possibles les campagnes de vaccination et de dépistage. Ce que nous avons fait, avec 100 millions de rendez-vous pour les vaccins et 60 millions de consultations de dépistage. Cette urgence a bouleversé les usages en matière de santé : les téléconsultations, un format déjà disponible sur notre site, ont bondi de quelques milliers par mois à plus de 1 million au fil de la crise sanitaire. Nos équipes, un peu moins d’un millier de personnes à l’époque, ont travaillé jour et nuit, en France comme en Allemagne - où les phases de confinement ne coïncidaient pas toujours -, pour relever des défis technologiques inédits. Nous avons prouvé qu’une entreprise privée pouvait servir l’intérêt général. Et contribué à sauver des milliers de vies.