Ras le bol de payer l’addiction. Et si le bras de fer entre l’Europe et les États-Unis était enfin l’occasion de juguler la malbouffe en réduisant les méfaits sanitaires de son pire agent : le sucre industriel ? Sus au bonbon américain.
Il ne s’agit nullement de tomber ici dans l’antiaméricanisme primaire, mais de considérer que la tension entre Européens et Américains depuis la réélection de Donald Trump à la présidence des États-Unis ouvre des perspectives laissant espérer une évolution du combat contre la malbouffe. Autant mettre cette tension à profit pour repenser l’indépendance de l’Europe et nous émanciper des mauvaises influences d’outre-Atlantique.
Puisque la Maison-Blanche proclame sa volonté de protéger son économie contre un libre-échange déloyal et faussé, imposé par elle au nom de la mondialisation, en taxant certains produits français à 25 %, prenons-la à ses propres maux… Coïncidence, la menace intervient au moment où, à la suite d’un débat parlementaire entérinant une prise de conscience de cet enjeu majeur, le gouvernement inscrit une taxe soda dans le volet « recettes » de la loi de financement de la Sécurité sociale.