Avec la mort de Jean-Louis Debré, c’est la Ve République qui disparaît ?

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Issu d’une illustre lignée dont il fut un temps le mouton noir, le fils du « père de la Constitution de 1958 », tour à tour modeste juge d’instruction, député, maire, ministre, président de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel, a fini sa vie en héraut de la Ve République. Retour sur un parcours qui n’allait pas de soi.

Aix-en-Provence, 2012. Une jeune mélenchoniste interpelle avec virulence le président du Conseil constitutionnel : « Vous ou Sarkozy, c’est kif-kif ! » La réplique fuse : « Mademoiselle, à mon poste, j’emmerde davantage Sarkozy que vous ne le ferez dans toute votre vie. » La saillie résume Jean-Louis Debré : au-delà d’un verbe tranchant à l’occasion avec son élocution soignée, cette hostilité vis-à-vis de celui qui était encore président de la République doit autant à son parcours de grognard de la Chiraquie qu’à ses fonctions de contrôleur en chef de la constitutionnalité des lois. « Il vivait mal la politique spectacle », avance l’historien Frédéric Fogacci. Surtout lorsque cette dernière, marque du sarkozysme, contrevenait à la Constitution de 1958, dont son père fut le principal rédacteur. Ce « fils de » en fit-il une affaire personnelle ? Peut-être.

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