Le président russe Vladimir Poutine a accordé l’autorisation à un groupe de gestionnaires d’actifs occidentaux de céder des titres russes gelés depuis le début du conflit en Ukraine, selon les informations publiées ce mardi par le Financial Times. Cette décision survient à la veille d’un entretien téléphonique prévu entre Donald Trump et Vladimir Poutine, au cours duquel la possibilité d’un cessez-le-feu de 30 jours devrait être abordée.
Des institutions financières comme Jane Street, GMO et Franklin Templeton ont désormais la possibilité de céder leurs participations à 683 Capital Partners, un fonds spéculatif new-yorkais. Ce dernier sera ensuite en mesure d’entamer des négociations avec deux fonds d’investissement russes sans nécessiter d’autorisations supplémentaires.
Après le début de l’invasion de l’Ukraine en février 2022, le président Poutine a promulgué un décret interdisant aux investisseurs étrangers toute transaction directe sur les titres des institutions bancaires et des entreprises énergétiques russes. Chaque opération était ainsi soumise à l’approbation des autorités russes, plaçant ainsi les investisseurs étrangers dans une position particulièrement vulnérable.
Participations dépréciées
Cette résolution pourrait remodeler le paysage des investissements en Russie. Les investisseurs occidentaux détenant des actions d’entreprises russes telles que Norilsk Nickel, VTB Bank et Rosneft, qui considéraient jusqu’alors leurs participations comme dépréciées, pourraient y percevoir une ouverture. Les fonds d’investissement seraient ainsi amenés à reconsidérer leurs positions, la perspective de céder leurs actifs modifiant considérablement la situation.
Depuis le début de l’année, le rouble s’est apprécié de 36 % face au dollar, démontrant une remarquable résilience du marché en dépit des sanctions. Cette progression significative pourrait potentiellement susciter un regain d’intérêt des investisseurs pour le marché russe.
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