L’Union des marchés de capitaux (UMC) est morte après dix ans d’intenses débats et autant d’atermoiements. Voici donc l’Union de l’épargne et de l’investissement, le nouveau chantier que la Commission européenne va tenter de défendre auprès des Vingt-Sept et du Parlement européen.
Un nouveau projet mort-né ? « Non, nous ne connaîtrons pas le sort de l’UMC », promet la commissaire européenne aux Services financiers Maria Luís Albuquerque, lors de la présentation à la presse de la nouvelle feuille de route de l’Union, un projet hissé au rang des priorités par la nouvelle Commission.
Le monde a en effet changé. Et il change vite. Des récents rapports, comme ceux de Mario Draghi ou d’Enrico Letta, ont alerté sur la perte de compétitivité dangereuse de l’Union européenne, malgré sa richesse et la qualité de ses infrastructures. Les décideurs politiques ont multiplié depuis les déclarations fortes pour mieux mobiliser l’épargne pour financer les transitions énergétiques et numériques. Enfin, l’hostilité croissante de la Russie, de la Chine et désormais des États-Unis force à agir pour mieux défendre les intérêts européens.