Selon nos informations, un démonstrateur de réacteur nucléaire de quatrième génération de plusieurs centaines de mégawatts de puissance, basé sur la technologie des neutrons rapides refroidis au sodium, ne devrait pas démarrer en France avant 2045 tandis que sa construction pourrait débuter en 2038. La version industrielle de ce type de réacteur n’est, elle, attendue qu’après 2060.
Lundi 17 mars, à l’occasion d’un conseil de politique nucléaire (CPN) moult fois reporté, Emmanuel Macron a acté le lancement d’un nouveau programme industriel autour des réacteurs de quatrième génération afin de fermer le cycle du combustible nucléaire. Un revirement stratégique puisque le chef de l’État avait entériné, en 2019, l’abandon du programme de recherche Astrid (acronyme d’Advanced sodium technological reactor for industrial demonstration). Lequel visait justement à construire un réacteur expérimental de quatrième génération, basé sur la technologie des neutrons rapides (RNR) refroidis au sodium.