Associés au milieu de terrain, Mattéo Guendouzi, Adrien Rabiot et Aurélien Tchouaméni sont pointés du doigt pour leur manque de créativité et des profils trop similaires qui ont fait briller l’entrejeu croate, jeudi lors du quart de finale aller de la Ligue des nations.
Rien n’a fonctionné jeudi pour l’équipe de France en Croatie (2-0) en quart de finale aller de la Ligue des Nations. La défense a pris l’eau et le positionnement d’Ousmne Dembélé en meneur derrière Randal Kolo Muani et Kylian Mbappé s’est achevé sur un échec. Mais un autre secteur de jeu cristallise les critiques depuis le coup de sifflet final: l’association d’Aurélien Tchouaméni, Adrien Rabiot et Mattéo Guendouzi au milieu de terrain.
Les trois joueurs, moqués sur les réseaux sociaux fortement nostalgiques d’autres trios plus séduisants, n’ont pas pesé sur la rencontre. Avec un manque de créativité pointé du doigt et des profils trop semblables pour changer le cours des actions.
“Entre Doué et Guendouzi, il ne doit pas y avoir photo”
“On n’est pas surpris, on savait que ça allait être très compliqué en termes de créativité”, explique Walid Acherchour, membre de l’After Foot sur RMC. “En associant, Tchouaméni, Rabiot et Guendouzi, on n’allait pas voir le Barça 2009 mais il y a quand même un juste milieu. La responsabilité est avant tout celle de Deschamps. Guendouzi a fait de très bons matchs dans la période où il n’y avait pas Mbappé et il (Deschamps) est dans cette histoire de management en récompensant les joueurs qui ont permis de qualifier la France pour les quarts de finale. Mais aujourd’hui entre Désiré Doué et Guendouzi au milieu de terrain, il ne doit pas y avoir photo. Mais c’est (Doué) le petit nouveau, tu ne peux pas le mettre titulaire (dans l’esprit de Deschamps), donc tu continues sur ta gestion au mérite. Je ne peux pas avoir trois profils identiques au milieu de terrain.”
Ce choix conservateur de Deschamps a subi de plein fouet la comparaison avec l’aisance de Luka Modric, Matteo Kovacic et Martin Baturina. “Pourquoi on n’a pas des joueurs comme ça?”, s’étonne Daniel Riolo. L’éditorialiste de l’After avait presque prédit le scénario du match à la vue de la composition de l’équipe. Selon lui, Didier Deschamps ne reniera jamais son principe de privilégier des profils plus physiques que techniques. “En aucun cas, il peut mettre un joueur de ce profil (Doué) au milieu de terrain”, estime-t-il. “Il est trop petit, il ne veut pas de petits comme ça. Je ne vois pas Deschamps capable de mettre un joueur comme ça au milieu, ça ne correspond pas à son logiciel.”
Le DG de l’OL réclame des Lyonnais
Appelé pour la première fois, le jeune joueur du PSG n’est pas entré en jeu à Split. D’autres estiment que des profils comme Corentin Tolisso ou Rayan Cherki, très bons avec Lyon mais boudés par Deschamps, auraient apporté plus d’allant à cette équipe. C’est l’avis à peine voilé de Laurent Prud’homme, directeur général de l’OL. “Ça manque de Lyonnais mais il y en a de l’autre côté”, a-t-il écrit sur X, jeudi.
Les Bleus ont affiché un meilleur visage en seconde période, sans trop briller non plus. Et Mattéo Guendouzi a vu des motifs d’espoir au cœur de cette prestation moribonde. “On aurait peut-être dû en faire beaucoup plus, chacun individuellement, en première mi-temps”, a reconnu le milieu de terrain de la Lazio Rome. “Il y a des lueurs d’espoir pour le match retour, nous on y croit. Il faudra entamer le match très fort et enflammer le Stade de France pour qu’il nous pousse.” Lui comme ses partenaires de l’entrejeu seront très attendus.