L’industrie automobile est souvent présentée comme un secteur qui produit localement pour vendre localement. Sous ce prisme, les constructeurs européens paraissent plutôt protégés des droits de douane que Donald Trump menace d’infliger aux produits importés du Vieux Continent au pays de l’Oncle Sam. Mais une étude publiée ce mardi par le cabinet Kearney balaye cet argumentaire. Cette enquête indique que les taxes américaines pourraient avoir « un impact massif sur une industrie automobile européenne déjà en difficulté ».
Aujourd’hui, l’Europe exporte environ 640.000 voitures aux Etats-Unis. Ces véhicules proviennent, pour l’essentiel, de quatre constructeurs automobiles. Il y a le groupe Volkswagen (en incluant ses marques Porsche et Audi), ses rivaux BMW et Mercedes, ainsi que Stellantis. Donald Trump a envisagé, fin février, de taxer leurs véhicules, comme d’autres produits européens, à hauteur de 25 %. D’après le Wall Street Journal, ces droits de douane, qui sont censés entrer en vigueur le 2 avril prochain, pourraient être reportés. Mais pas de quoi, pour autant, rassurer les constructeurs européens, qui vivent dorénavant avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.