samedi, mai 10, 2025
  • العربية
  • English
  • À la une
  • Sportive
  • Actualités
  • Politique
  • Économie
  • Login
  • Register
No Result
View All Result
No Result
View All Result
Home @La Tribune

Accord céréalier en mer noire : « Il n’y a jamais eu d’arrêt des exportations russes, au contraire »

mars 25, 2025
in @La Tribune, Économie
Reading Time: 3 mins read
0 0
A A
0
Accord céréalier en mer noire : « Il n’y a jamais eu d’arrêt des exportations russes, au contraire »
0
SHARES
0
VIEWS
Share on FacebookShare on Twitter

La Tribune - Economy

https://static.latribune.fr/2222798/ble-russie.jpg

Ce mardi, les discussions entre la Russie, l’Ukraine et les États-Unis, à Riyad ont porté leurs fruits. Moscou et Kiev acceptent de cesser les hostilités en mer Noire, a annoncé la Maison-Blanche. Chacun des deux pays s’engagent à « assurer la sécurité de la navigation, supprimer l’usage de la force et empêcher l’utilisation de navires commerciaux pour des objectifs militaires en mer Noire », selon l’exécutif américain. Au cœur du deal : les exportations céréalières de la Russie, dont Washington souhaite le retour des produits sur les marchés mondiaux. Pourtant, selon Didier Nedelec, analyste sur les marchés agricoles chez Sowing et spécialiste de la zone, l’accord ne va pas changer grand-chose.

LA TRIBUNE – Washington et Moscou annoncent un accord pour pacifier la mer noire. La Maison-Blanche a même dit travailler à restaurer l’accès aux produits agricoles russes aux marchés mondiaux. Concrètement qu’est ce qui va changer par rapport à la situation actuelle ?

Related posts

Juliette Armanet : « Je suis comme un bon vin, je ne vieillis pas trop mal »

Juliette Armanet : « Je suis comme un bon vin, je ne vieillis pas trop mal »

mai 10, 2025
OPINION. « Il est temps de reconnaître la Palestine », par la fondatrice des Guerrières de la paix et 6 députés

OPINION. « Il est temps de reconnaître la Palestine », par la fondatrice des Guerrières de la paix et 6 députés

mai 10, 2025

DIDIER NEDELEC – L’accord est salutaire mais il faut signaler que tout fonctionnait bien sans lui. Les céréales russes n’étaient même pas sous sanction. Donc il n’y a jamais eu d’arrêt des exportations depuis la Russie depuis le début de la guerre. Au contraire même, puisqu’ils ont fait une magnifique récolte il y a deux ans. Ils ont inondé le marché mondial et vendu tout ce qu’ils ont pu, car c’était leur seule source de dollars « propre », en l’absence d’embargo sur ces produits alimentaires.

Le seul problème qu’il y a eu était sur les exportations ukrainiennes depuis le port d’Odessa, mais ça a été réglé il y a plus d’un an. Et si en ce moment les flux baissent ce n’est pas pour des raisons sécuritaires, mais parce qu’il n’y a plus de stocks dans la région.

La Maison-Blanche dit également vouloir « réduire les coûts d’assurance maritime et améliorer l’accès aux ports et aux systèmes de paiement pour ces transactions ». Selon vous est ce réaliste ?

Le fret maritime n’est pas cher en général. D’autant plus que, sur la mer Noire, il n’existe que deux flottes : une première, sous pavillon russe, qui y est en permanence et est assurée facilement par des acteurs économiques locaux. Et une seconde flotte, plus internationale et présente essentiellement pendant les moissons de juillet à septembre pour exporter aux quatre coins du monde, notamment en Indonésie et en Asie du Sud Est. Mais actuellement on est en fin de saison, donc on n’a pas besoin de ces bateaux-là.

Concernant les engrais russes, c’est effectivement plus complexe, car ils sont sous sanction dans une partie du monde. On voit bien que le Brésil, premier consommateur des engrais de Moscou, a une position très prudente sur le conflit russo-ukrainien. Le Brésil ne peut pas se passer des engrais russes.

Si les céréales n’étaient pas sous sanction et que le fret maritime ne coûte pas si cher, comment expliquer que Moscou ait fait de ses exportations agricoles un sujet important de négociations au cours des dernières années ?

Il faut savoir lire entre les lignes et comprendre ce que dit Moscou. La Russie c’est 25 % des exportations mondiales de blé…si demain elle arrête d’exporter c’est catastrophique. C’est d’ailleurs comme pour cela que l’Égypte se tient éloignée du conflit en Ukraine, car son blé vient essentiellement de Russie.

Le retour au calme sur la mer Noire entraînerait-il une baisse de la demande pour les produits agricoles français au profit de Moscou et Kiev ?

Non. C’est assez contre intuitif, mais c’est plutôt le contraire. Depuis le début de la guerre, la Russie et l’Ukraine vendent tout ce qu’elles peuvent en céréales et ont vidé leurs stocks. Pour les Russes, ça leur permet d’avoir du dollar, pour les Ukrainiens ça leur sauve leur économie et leurs fermes.

Aujourd’hui, les marchés se comportent comme si on avait trop de blé alors que les chiffres des récoltes mondiales nous disent le contraire. C’est dangereux. Si on regarde nos stocks, en cas de problème quelque part dans le monde nous n’aurons pas assez pour compenser.

À lire également

Propos recueillis par Julien Gouesmat

0 0 votes
Article Rating
S’abonner
Connexion
Notification pour
guest
guest
0 Comments
Le plus populaire
Le plus récent Le plus ancien
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
  • À la une
  • Sportive
  • Actualités
  • Politique
  • Économie

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password? Sign Up

Create New Account!

Fill the forms below to register

All fields are required. Log In

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In

Add New Playlist

wpDiscuz
0
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x
()
x
| Répondre
No Result
View All Result
  • العربية
  • English
  • À la une
  • Sportive
  • Actualités
  • Politique
  • Économie
  • Login
  • Sign Up
Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?