On pensait voir, enfin, un débat de fond, bien tenu et argumenté à l’Assemblée nationale. Mais la proposition de loi sur la fin du « maintien à vie dans le logement social » du très libéral député Guillaume Kasbarian a fini en eau de boudin, avant que les macronistes ne s’en prennent sur X à la ministre de la Ville Juliette Méadel, et s’appellent à démissionner les uns les autres. Récit d’un cirque parlementaire.
Ça démarrait pourtant bien… Mardi 25 mars, la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale examinait la proposition de loi déposée par le très libéral député macroniste d’Eure-et-Loir Guillaume Kasbarian, par ailleurs ex-ministre du Logement, visant à mettre « fin au maintien à vie dans le logement social ».
Derrière ce titre un peu provocateur, une idée qui semble frappée au coin du bon sens : certains locataires d’habitations à loyer modéré dépassent le plafond de revenu donnant droit à ces logements, et devraient donc laisser leur place aux demandeurs plus pauvres qu’eux. Oui, les abus existent. Mais, alors que le débat était plus intéressant que passionné, le rejet de la proposition de loi (PPL) par le groupe de travail a déclenché une guerre sur les réseaux sociaux : non entre la droite et la gauche mais… entre les macronistes et la ministre de la Ville, Juliette Méadel.