C’est au départ pour tenter de sauver son enfant que Charline Delporte se lance dans un combat acharné contre les dérives sectaires. En 2014, elle crée, à Lille, un centre qui accompagne familles et victimes de toute la France.
Depuis mai 2024, et l’adoption d’une nouvelle loi pour renforcer la lutte contre les dérives sectaires, Charline Delporte se sent un peu plus légère. « Pour moi, c’est une forme d’aboutissement », observe l’infatigable militante depuis son minuscule bureau du Centre national d’accompagnement familial face à l’emprise sectaire, le Caffes, qu’elle a créé à Lille fin 2014. « Aujourd’hui, 17 critères de dangerosité sont fixés, nous disposons désormais d’un arsenal bien plus large. » Au terme d’une trentaine d’années passées à combattre l’influence de manipulateurs de tout poil, elle parvient enfin, à 75 ans, à envisager de passer la main.