Dans leur premier film remarquable, Raha Amirfazli et Alireza Ghasemi, talentueux duo de cinéastes exilés, mettent en scène, sur 30 ans, le destin effroyable d’une famille de réfugiés afghans en Iran. Une des révélations du printemps.
On est obligé de radoter : le cinéma iranien ne cesse de nous surprendre et de nous captiver. Début février, on vantait les mérites de Maryam Moghadam et Behtash Sanaeeha, auteurs du magnifique Mon gâteau préféré, comédie romantique impertinente sur deux séniors amoureux et brûlot contre le régime des mollahs.
Deux mois après la sortie de ce film qui a remporté un beau succès dans les salles françaises (130 000 spectateurs), un autre duo de réalisateurs iraniens, Raha Amirfazli et Alireza Ghasemi, frappe fort avec Au pays de nos frères, fiction au titre tragiquement ironique qui évoque le (rude) sort réservé aux réfugiés afghans en Iran. Ils seraient 7 millions à s’entasser à Téhéran et dans les autres villes du pays.