Dix ans après l’horreur, Riss s’est rendu à Jérusalem, cœur battant des monothéismes, pour sonder la foi là où elle s’élève et s’affronte. Dans Ainsi soient-ils, il oppose le silence des dieux à ses questions d’homme. De même qu’interroge ce qu’il reste, dans notre société, de la critique des religions.
Dix ans après l’attentat contre Charlie Hebdo, Riss, directeur de publication du journal satirique, publie Ainsi soient-ils – À la recherche de la foi (Les échappées), un livre, en librairie le 3 avril, dans lequel il part à Jérusalem pour interroger les représentants des trois grandes religions monothéistes. À travers cette démarche, il confronte ses propres doutes d’athée aux certitudes des croyants, dans un dialogue parfois tendu, souvent lucide, toujours stimulant. Le livre, prolongement d’un documentaire disponible en ligne, mêle entretiens, archives et dessins inédits. Il s’inscrit aussi dans une réflexion plus large : celle d’un dessinateur profondément attaché à l’esprit critique, qui s’inquiète de son recul face aux religions.
Nous publions ici la première partie de cet entretien. La seconde sera à retrouver très prochainement sur notre site.
Marianne : Pourquoi, après avoir vécu ce que la religion peut offrir de pire, avez-vous eu l’envie d’aller à Jérusalem pour tenter de comprendre les ressorts de la foi ?