Les acteurs du secteur pharmaceutique peuvent souffler. Ils font partie de la liste très restreinte des secteurs exemptés des 20 % de droits de douane imposés par Donald Trump à l’Union européenne. En tout cas, pour l’instant.
Le secteur était pourtant particulièrement visé, car, comme le vin ou encore l’aéronautique, c’est l’un des seuls à avoir une balance commerciale excédentaire en Europe. Le commerce pharmaceutique représente un tiers du commerce extérieur des médicaments de l’Union européenne vers les États-Unis et un excédent de 67 milliards d’euros. Plus globalement, contrairement à l’UE, les États-Unis sont déficitaires sur leur commerce extérieur de médicaments (120 milliards de dollars de déficit).
L’Allemagne était particulièrement fébrile puisqu’elle concentre une grande partie de la chimie et exhortait déjà l’Europe hier soir de ne pas escalader dans la surenchère de droits de douane. Surtout, le pays le plus ciblé aurait été l’Irlande, paradis fiscal des entreprises, en particulier du secteur pharmaceutique et vivement critiqué par l’administration Trump.