Dans cet entretien, Riss, directeur de « Charlie Hebdo », démonte l’injonction floue au « respect » des religions et dénonce le grand abandon intellectuel face aux dogmes. À rebours du consensus mou, il défend une liberté de penser sans tabous, rappelle l’urgence de la satire, et appelle à un sursaut critique. Lucide, tranchant, nécessaire.
Dans cet entretien, à l’occasion de la sortie de son livre Ainsi soient-ils – À la recherche de la foi (Les Échappées), disponible en librairie le 3 avril, Riss – directeur de Charlie Hebdo – revient sans détour sur les lignes de fracture qui traversent notre rapport à la religion, au respect et à la liberté d’expression. À rebours du consensus ambiant, il dénonce l’effacement des intellectuels, le recul de la critique religieuse, et la solitude de ceux qui refusent de se soumettre aux dogmes.
Son propos, lucide et sans concession, prolonge l’esprit de Charlie au-delà du traumatisme des attentats, là où il doit être aujourd’hui : libre face aux croyances et aux injonctions. « On peut vivre autrement. On peut se libérer de ces injonctions – politiques, culturelles, sociales – qui nous enferment. C’est un travail de désenvoûtement », affirme-t-il, appelant ainsi à une réappropriation de la liberté de pensée et à un questionnement sans peur ni compromis.
Pour lire la première partie de cet entretien – Riss : “Où sont ceux qui osent poser la question de la place de la religion dans notre société ?”