Les taxes douanières annoncées mercredi 2 avril ne résultent pas d’une analyse des rétorsions étrangères, mais d’un calcul censé résorber le déficit commercial des États-Unis. Ses prémisses remettent en cause l’intérêt même de la division internationale du travail.
« Maintenant, c’est à notre tour de prospérer ». Sur le calendrier de Donald Trump, ce mercredi 2 avril marquait le « jour de la libération », début d’une contre-offensive de l’Amérique après des années de supposés mauvais traitements. « Pendant des décennies, notre pays a été pillé, violé et saccagé par des nations proches et lointaines, amies comme ennemies », a martelé le président des États-Unis lors d’une conférence de presse. Son plan de bataille : une salve de taxes douanières massives, s’élevant notamment à 54% pour les marchandises expédiées par la Chine (en comptant les mesures déjà annoncées), à 20% pour l’Union européenne (UE) et à près de 50% pour plusieurs pays d’Asie du Sud-Est (Cambodge, Vietnam…). Le tout doit entrer en vigueur le 9 avril.