Quatre plaidoiries d’avocats d’anciens proches de Nicolas Sarkozy pour cette avant-dernière journée du procès libyen : tous ont plaidé la relaxe et dénoncé un « dossier vide de preuves », ce lundi 7 avril. L’ex-président, contre lequel le Parquet national financier (PNF) a réclamé sept ans de prison ferme, se défendra ce mardi. À quitte ou double.
Il y a des plaidoiries plus difficiles que les autres. Au procès sur les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, avant celle de Nicolas Sarkozy ce mardi 8 avril, celle de Philippe Bouchez El Ghozi en est une. L’avocat de Claude Guéant a dix infractions au compteur à remonter. Une sorte de best of des infractions financières accrochées aux basques de son client : corruption passive et active, trafics d‘influence, blanchiment de fraude fiscale, association de malfaiteurs, faux et usage de faux… Un Himalaya judiciaire qui consiste, après les six ans de prison requis par le Parquet national financier (PNF) et la confiscation de son appartement parisien, à réclamer dix relaxes en faveur de l’ancien secrétaire général de l’Élysée.
À petits pas, ce lundi 7 avril après-midi, Claude Guéant se glisse dans la salle du tribunal. Le visage comme ratatiné, barré de plaques rouges, l’ancien bras droit de Nicolas Sarkozy a été opéré voilà plusieurs semaines, et n’était plus réapparu à l’audience depuis. Les médecins ne l’autorisent qu’à une heure sur ce siège du chaudron judiciaire, mal assis face aux juges, présentant son profil à une salle pleine. À ses côtés, Brice Hortefeux, dont l’avocat, Me Jean-Yves Dupeux, a plaidé la relaxe le matin, « faute de la moindre preuve de rien », est resté.