Donald Trump l’avait promis dès l’été dernier, quatre mois avant son élection : faire des États-Unis la capitale mondiale des cryptomonnaies et le champion du minage de bitcoins. Si cette ambition semblait à l’époque noyée dans la multitude d’annonces tonitruantes du 47e président, elle s’inscrit aujourd’hui clairement dans son vaste plan pour « rendre sa grandeur à l’Amérique ». Et pour cause : en première ligne, la filière américaine qui mine le bitcoin — une activité qui consiste à valider les transactions de la blockchain en mobilisant une puissance de calcul informatique colossale – résume à elle seule les batailles économiques ouvertes par le leader conservateur.
À commencer par les nouveaux droits de douane imposés par l’administration Trump. Dans la filière, ce sont en effet les machines des fabricants chinois — déployées par milliers dans d’immenses entrepôts — qui dominent le marché du minage de bitcoins dont la valorisation atteint 1,3 trillion de dollars malgré sa grande volatilité. Leurs équipements sont taxés à 25 %, car considérés comme des « machines de traitement de données », rappelle Coinmarketcap. Dans l’escalade s’ajoutent dorénavant des droits de douane réciproques de 125% sur toute importation chinoise depuis le 9 avril.