En débarquant en Turquie en 2012, le groupe ADP misait avant tout sur Istanbul avec la conclusion que l’on connaît. Si Ankara et Izmir étaient aussi cités pour leur fort potentiel, c’est aujourd’hui d’Antalya que vient la lumière. Située au cœur de la « Riviera turque », sur la côte méditerranéenne, la ville est devenue la capitale touristique de la région et son aéroport en tire les pleins profits. Il s’est ainsi imposé comme le principal actif de TAV Airports, la filiale turque du Groupe ADP, et le 2e de Turquie avec 38 millions de passagers. Déjà largement saturé, il s’apprête à doubler de taille en un temps record.
Pour situer l’ampleur du chantier, Philippe Pascal compare Antalya aux aéroports parisiens. « Antalya fait aujourd’hui la taille d’Orly. Il va passer à une capacité de 65 millions de passagers quand le trafic de Roissy est à 70 millions », illustre le nouveau PDG du Groupe ADP. Et l’écart ne va faire que se réduire, une deuxième extension pour atteindre les 80 millions de passagers étant déjà prévue d’ici 2040. Quand les aéroports parisiens se projettent sur une croissance de 1 % par an en moyenne, Antalya va dix fois plus vite avec un trafic largement international, qui plus est.