À mesure que les vents soufflent depuis Washington, les prêches économiques s’ajustent. Protectionnisme un jour, libre-échange le lendemain : derrière ces retournements rapides se profilent peut-être moins des convictions que des réflexes.
Il faut reconnaître au haut clergé médiatique, administratif et politique une vraie capacité à changer d’avis. En décembre 2024, les curés de la pensée unique brocardaient le Mercosur, cet accord de libre-échange avec l’Amérique latine susceptible de mettre à bas la production agricole française. Mais, depuis l’annonce par Trump de relever les droits de douane, les mêmes vantent les mérites du « laisser-faire » et du « laissez-passer ». Un jour, protectionnistes. Un autre, libre-échangistes. Une question candide vient alors à l’esprit : pourquoi cette volte-face ?