Pas de temps à perdre! Le gouvernement de Taïwan a annoncé, ce samedi, avoir tenu de premières négociations tarifaires avec les États-Unis et indiqué tabler sur une poursuite des discussions pour établir des liens commerciaux « forts et stables ». Déjà la veille, le président taïwanais Lai Ching-te avait indiqué que l’île, qui cherche à protéger ses exportateurs d’un droit de douane de 32 %, figurait « sur la première liste de négociation du gouvernement américain ».
89 jours pour trouver un accord
Dans un communiqué, le Bureau des négociations commerciales de Taïwan a déclaré qu’il échangeait « des points de vue sur les droits de douane réciproques Taïwan-États-Unis, les barrières commerciales non tarifaires et un certain nombre d’autres questions économiques et commerciales, y compris le contrôle des exportations », indique le communiqué. « Les deux côtés espèrent mener des négociations de suivi… dans un avenir proche et bâtir conjointement une relation économique et commerciale forte et stable. »
Plus tôt dans la semaine, le président américain Donald Trump a reporté de trois mois les droits de douane punitifs imposés à de multiples partenaires commerciaux, dont Taïwan, après la perte de milliers de milliards de dollars sur les marchés mondiaux. Précisément, Donald Trump a maintenu des droits de douane mondiaux de 10 % sur la plupart des pays, mais a suspendu ses projets de taxes plus importantes sur d’autres pays, à l’exception de la Chine.
Les semi-conducteurs exemptés
L’excédent commercial de Taïwan avec les États-Unis est le septième plus élevé de tous les pays. Il a atteint 73,9 milliards de dollars en 2024. Environ 60 % des exportations taïwanaises vers les États-Unis sont des produits des technologies de l’information et de la communication, dont les semi-conducteurs. Les puces ont été exemptées des nouveaux droits de douane imposés par Donald Trump.
De nombreux Taïwanais ont été stupéfaits par l’ampleur des droits de douane, alors que le projet d’investissement de 100 milliards de dollars supplémentaires aux États-Unis du géant de la fabrication de puces Taiwan Semiconductor Manufacturing Co (TSMC) avait fait naître l’espoir que l’île puisse être épargnée.
(Avec AFP)
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