Dans un procès hors normes, celui du financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, chaque séquence a fait vaciller les lignes de défense. À la clé : une décision qui pourrait marquer au fer rouge l’histoire politique française.
Après 38 audiences, soit près de trois cents heures de débats, le sort de l’ancien président et de ses dix coprévenus, contre lesquels le Parquet national financier (PNF) a réclamé des peines de prison ferme, est désormais entre les mains des trois magistrats. Les avocats en défense, ces quinze derniers jours, ont plaidé 11 relaxes. C’est dire si les juges sont face à un grand écart. De quel côté tombera la pièce judiciaire ? « Le jour du délibéré, certains mettront des mocassins tant le risque d’incarcération sera élevé », soupire un avocat du dossier.