On n’évoquera pas ici tant de « grands projets » et décisions administratives calamiteuses qui enquiquinent la population, défigurent les paysages et discriminent les plus modestes. Il s’agit simplement de pointer certains objets et services du quotidien qui ont fait la preuve de leur inefficacité crasse. Voire de leur toxicité.
Les sèche-mains qui ne sèchent pas
Ah ! le bon temps des dérouleurs (quand ils n’étaient pas coincés, évidemment) qui offraient dans les toilettes des cafés « 50 centimètres de tissu propre et sec » à nos minimes ruisselantes. Dans un soi-disant souci antigaspi (souci des sous du limonadier, surtout), ils ont été supplantés par des machins électriques soufflants. Version minable, un gros tuyau qui propulse un air inexistant. Version chic, une imposante chaufferette géante (souvent de la marque Dyson), qui fait un bruit d’Airbus A320 au décollage. Dans les deux cas, zéro effet sur les doigts qu’on ramène encore humides, voire dégoulinants, à son siège. Le pompon : selon le Journal of Hospital Infection, les sèche-mains électriques dernière génération (où les mains se glissent à la verticale), propulsent 5 fois plus de germes dans l’air que les modèles à air chaud traditionnels et 27 fois plus que le séchage avec serviettes en papier jetables !