Arrêt des financements de l’USAID, départ des Français du Sahel : c’est une nouvelle ère qui s’ouvre sur le continent africain. Elle ouvre la voie à de nouveaux acteurs, russes, chinois, turcs, indiens et pays du Golfe. Mais avec quels objectifs ?
C’est un cataclysme pour l’aide humanitaire, dans le monde en général, et en Afrique en particulier. En suspendant les financements de l’USAID, principal pourvoyeur de fonds de programmes d’urgence, de prévention, et de santé, l’administration Trump a pris de court tous les acteurs de ce secteur. L’écrasante majorité de l’aide au développement était jusque-là financée par les dons américains : « En 2023, cela s’élevait à 20 milliards de dollars sur 60 milliards de budget global », note Alain Boinet, fondateur de l’ONG Solidarités, et rédacteur en chef de la lettre spécialisée « Défis humanitaires », « le reste étant fourni par les pays de l’OCDE ».