L’Europe importe chaque année environ 33 millions de tonnes de soja, principalement pour sa teneur en protéines végétales et très majoritairement à destination de l’alimentation animale en élevage industriel. De plus, les États-Unis sont le second producteur mondial de cette plante, dont l’Europe est très dépendante pour assurer son approvisionnement en protéines végétales.
La faute à un accord commercial négocié au sein du accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), l’ancêtre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), au cours des années 1960. Il attribuait alors la production de ces protéines (soja, colza) au continent américain et celle de l’amidon (blé, céréales) à l’Europe. Depuis lors, cet accord n’est plus d’actualité mais la dominance américaine est toujours là. Ce n’est pas pour rien que la Commission européenne était prête à appliquer des surtaxes douanières sur le soja américain ces derniers jours.