C’est une décision de la Banque centrale européenne (BCE) qui coûte à BNP Paribas… mais moins que prévu. Le superviseur a récemment décidé que l’acquisition par la banque du gestionnaire d’actifs AXA IM ne pouvait pas bénéficier du traitement prudentiel favorable, dit du « compromis danois ». Ce traitement avantageux s’applique aux groupes bancaires détenant des filiales d’assurance et il permet de réduire le coût en capital des activités d’assurance. Ce « compromis », qui date de 2012, a été un puissant levier de croissance pour les bancassureurs, qui se trouvent être, pour l’essentiel, des banques françaises, Crédit agricole en tête.
En annonçant l’acquisition, en décembre dernier, d’AXA IM pour 5,1 milliards d’euros via sa filiale d’assurance Cardif BNP Paribas, le groupe bancaire espérait bénéficier de ce fameux « compromis » pour limiter l’impact de cette opération sur ses besoins en fonds propres. C’est raté. Un communiqué de BNP Paribas, diffusé ce lundi, confirme que la BCE retient une interprétation plus restrictive de ce « compromis danois ». En clair, il ne s’applique pas aux filiales de gestion d’actifs, même si elles sont elles-mêmes dans le giron d’une filiale d’assurance.