Le gouvernement travailliste mène actuellement d’âpres négociations avec l’administration Trump, dans l’espoir d’obtenir un accord de libre-échange et d’échapper ainsi aux droits de douane instaurés par le président américain. Quoique relativement épargné par rapport à ses voisins européens, le Royaume-Uni verra tout de même l’intégralité de ses exportations vers les États-Unis taxées à hauteur de 10 %, un taux qui passera à 25 % pour le marché automobile.
Les conséquences pourraient être désastreuses pour l’économie britannique, qui connaît déjà une croissance molle et dont les États-Unis sont le premier partenaire commercial : 21,7 % des exportations britanniques partent pour les États-Unis. Les deux pays se sont rapprochés depuis le Brexit, alors que le Royaume-Uni cherchait à compenser la décélération de ses échanges avec l’UE. Les exportations britanniques vers les États-Unis ont crû de 70 % entre 2016 et 2023, 1,5 fois plus vite qu’avec l’UE.