Un employé du Starbucks situé au sein de l’aéroport de Marseille-Provence a été licencié pour « faute lourde », après avoir distribué des sandwichs invendus et périmés à des SDF. Au vu des exigences en matière de traçabilité des produits et de sécurité sanitaire, une telle pratique ne respecte pas, en effet, le cadre législatif français. Selon des spécialistes du secteur interrogés par « Marianne », ce motif est toutefois jugé insuffisant face au gaspillage alimentaire et aux élans citoyens de solidarité.
Après trente années de bons et loyaux services, Sabri (dont le prénom a été modifié) s’est vu brutalement chassé du petit magasin Starbucks, situé au sein de l’aéroport de Marseille-Provence, dans lequel il travaillait. Le groupe SSP, sous-traitant de cet aéroport dans la vente de nourriture et de boissons, l’a ainsi viré pour « faute lourde » le 21 mars dernier, comme l’a révélé La Provence.
Le motif ? L’employé polyvalent distribuait des sandwichs invendus et périmés, destinés à être jetés, provenant de plusieurs magasins de l’aéroport, à des SDF. Un sous-directeur, un chef de service et un manager ont été licenciés pour les mêmes raisons. Face à cette situation jugée « injuste », syndicats et politiques sont rapidement montés au créneau. À l’instar de la CGT Air France, qui déplore dans un communiqué un licenciement pour « un acte de solidarité envers des concitoyens en situation de grande précarité ». « Nous appelons l’ensemble de nos syndiqués, tous les salariés de l’aéroport, ainsi que les passagers à boycotter ces enseignes », martèle en outre la CGT.