Après les promesses en cascade, le difficile retour aux réalités. Dans sa nouvelle « stratégie nationale » sur l’hydrogène bas carbone publiée ce mercredi matin, le gouvernement français confirme une baisse significative des ambitions du pays en la matière. Et ce, alors que la filière enchaîne les déconvenues : en début de semaine, la presse révélait que le Français McPhy, censé mettre au point la première gigafactory de production d’hydrogène vert de l’Hexagone à coup de dizaines de milliards de subventions publiques, était officiellement à vendre.
En effet, la production d’hydrogène « vert » par électrolyse de l’eau (sans combustibles fossiles) devra finalement atteindre « jusqu’à 4,5 gigawatts (GW) » installés en 2030, contre 6,5 GW visés jusqu’alors, peut-on lire dans le document. Même dégringolade concernant l’objectif 2035, puisque la cible passe de 10 GW minimum à un plafond de 8 GW disponibles à cette échéance. En cause : une demande en berne, et des « calendriers de déploiement finalement moins rapides qu’initialement escomptés », explique-t-on.