Les entreprises françaises seraient-elles réticentes à adopter l’intelligence artificielle ? C’est ce que craint en tout cas Renaud Gaudillère, directeur du pôle de compétitivité régional PMT- pôle des microtechniques, basé à Besançon, au regard des chiffres : « Moins d’une société française sur deux a investi dans l’IA en 2024 contre 72% des entreprises au niveau mondial », s’inquiète ce dirigeant.
L’Europe est le continent qui investit le moins dans l’IA, alors que son ambition est celle d’être parmi les meilleurs. « Les infrastructures financées par l’UE pour un accès à la puissance de calcul, à des espaces de données souverains, à des plateformes de service IA à la demande, ont tardé à démarrer. L’écart se creuse avec les États-Unis et la Chine, qui peuvent compter sur leurs géants nationaux », explique-t-il. D’où la volonté de créer un événement local « Le Printemps de l’IA » qui s’est tenue mi-avril à Besançon (Doubs), afin que les TPE et PME connaissent les usages de l’IA qui pourraient répondre à leurs besoins et n’hésitent plus à se lancer.