Dans un entretien accordé à L’Equipe, le Brésilien Rafael est revenu sur son expérience de Botafogo sous la présidence de John Textor, propriétaire de l’OL où également joué l’ancien défenseur de Manchester United.
Le tout jeune retraité brésilien Rafael s’apprête à commenter pour la télévision brésilienne cette semaine le match qui va opposer deux de ses anciennes équipes, Manchester United et l’Olympique Lyonnais, en quart de finale de la Ligue Europa.
Depuis son rachat en décembre 2022, Lyon appartient désormais à l’homme d’affaires américain John Textor dont le groupe Eagle chapeaute à la fois l’OL et Botafogo, où Rafael a terminé sa carrière. L’ex-international brésilien raconte au quotidien L’Équipe ce mercredi le cowboy John Textor, ambitieux, fonceur, et dépeint un personnage haut en couleur.
“J’avoue que ça nous a perturbés”
“Quand il est arrivé ici, il est tombé sous le charme du Brésil”, relate Rafael auprès du quotidien L’Equipe. “Il a kiffé se faire applaudir par les supporters car il aime quand on flatte son ego. Mais au début, il prenait ça un peu à la rigolade. Il était un peu trop à la cool, comme si la vie carioca avait déteint sur lui. Et puis, il a été de plus en plus rigoureux, sérieux, professionnel.”
En France, John Textor n’a pas hésité à accuser la Ligue d’être aux ordres du PSG et de son président Nasser Al-Khelaïfi. En janvier sur RMC, le président-propriétaire de l’OL avait dénoncé la “protection” dont bénéficiait selon lui le Paris Saint-Germain, qualifiant le président de la LFP Vincent Labrune de “petit toutou” de Nasser al-Khelaïfi.
Au Brésil, John Textor avait fustigé en 2023 un championnat gangréné par la corruption, évoquant de potentiels matchs truqués. Passionné? “Peut-être un peu trop. Quand il a commencé à accuser les arbitres et la CBF (la fédération) de corruption, j’avoue que ça nous a un peu perturbés, confie Rafael. On se disait que ça n’allait pas nous rendre service. Mais, il a eu raison de demander d’enquêter sur certaines attitudes, sur les paris, etc… Si tu n’as rien à te reprocher, tu n’as rien à craindre!” Après son sacre en Copa Libertadores, Botafogo a décroché le titre de champion du Brésil en décembre.