Un arbitre assistant a été blessé à la tête vendredi soir à la toute fin du derby de National entre Quevilly et Rouen (2-1) après des jets de projectiles lancés par un homme qui a été placé en garde à vue, a annoncé la préfecture.
Une fin de derby chaotique. Quevilly-Rouen Métropole (QRM) et le FC Rouen (FCR) se retrouvaient ce vendredi pour la deuxième fois de cette saison de National 1. La rencontre s’est terminée sous les sifflets après la défaite du FC Rouen (2-1).
C’est alors qu’un fait “d’une particulière gravité est survenu en fin de match”, a révélé la préfecture de Seine-Maritime: “Un arbitre assistant a été visé par plusieurs jets de projectiles, et a été atteint à la tête par l’un d’entre eux lancé à toute force depuis la tribune Lenoble, dévolue aux supporters du FC Rouen”.
Plusieurs interpellations
Un match déjà marqué par plusieurs échauffourées sur le terrain, deux cartons rouge, et quelques provocations en direction des tribunes qui faisaient monter la tension au stade Robert-Diochon, enceinte partagée par les deux formations. “L’auteur présumé” du jet de projectile “a pu être identifié, puis reconnu et interpellé à l’issue de la rencontre, à quelques centaines de mètres du stade”, détaille la préfecture. Un second supporter du FC Rouen qui l’accompagnait a également été placé en garde à vue. A noter que trois premières interpellations ont eu lieu pour tentative d’introduction de fumigènes dans l’enceinte juste avant la rencontre.
La Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH) avait classé la rencontre à un niveau de risque de 2 sur 5.
Alors que le club du FC Rouen a condamné “avec la plus grande fermeté” le geste de son supporter, la préfecture indique de son côté qu’elle sera attentive aux conséquences que la commission de discipline de la Fédération française de football tirera de “ces faits graves, qui n’ont leur place sur aucun terrain de football, professionnel ou amateur”.
Jeudi, la Fédération française de football a annoncé un futur partenariat avec le ministère de l’Intérieur et la police nationale afin de mieux protéger les arbitres amateurs et professionnels, davantage menacés sur et en dehors des terrains.
Philippe Diallo, président de la FFF, a notamment demandé au patron de l’arbitrage français Antony Gautier de réfléchir à de nouvelles préconisations, comme des sanctions et des poursuites judiciaires renforcées pour les agresseurs ou encore le test de caméras embarquées.