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On fire
Par Marianne
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Dans la nuit de dimanche 2 au lundi 3 mars, une dizaine de voitures Tesla ont été ravagées par les flammes sur la commune de Plaisance-du-Touch (Haute-Garonne). Cet incendie a été revendiqué par le collectif « Information Anti-Autoritaire Toulouse et Alentours » (IAATA), qui a affirmé avoir pris pour cible la marque d’Elon Musk.
Après les autocollants « Anti Elon Tesla Club » placardés sur des véhicules Tesla aux Etats-Unis puis le lancement du mouvement « Everyone Hates Elon » (« Tout le monde déteste Elon ») en Angleterre, viennent les incendies prémédités en France. Dans la nuit de dimanche 2 au lundi 3 mars, une dizaine de voitures Tesla ont été ravagées par les flammes sur la commune de Plaisance-du-Touch (Haute-Garonne).
Bilan : huit véhicules ont été totalement détruits, tandis que quatre autres ont été partiellement touchés, selon les informations de La Dépêche. Au total, le préjudice s’élèverait à plus de 700 000 euros.
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Ce mardi 4 mars, le collectif « Information Anti-Autoritaire Toulouse et Alentours » (IAATA) a revendiqué ce « salut incendiaire » adressé à Elon Musk, le patron emblématique de Tesla, par ailleurs proche allié du président des États-Unis, Donald Trump. « Alors que les élites multiplient les saluts nazis nous avons décidé de saluer à notre manière un concessionnaire Tesla », peut-on ainsi lire sur le site Internet du mouvement.
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Et de compléter : « Nous avons incendié des véhicules à l’intérieur de l’enceinte à l’aide de deux bidons à essence. Nous nous sommes demandé après coup si des plaques d’allume-feu n’auraient pas été un moyen plus efficace. »
Une opération anti-Tesla et anti-Musk
Selon le parquet de Toulouse, pour qui « le caractère volontaire de l’incendie ne fait aucun doute », une enquête a été ouverte pour destruction et dégradation de biens appartenant à autrui par le biais de moyens dangereux. Le 13 février dernier, l’IAATA avait déjà publié un communiqué dans lequel elle menaçait « d’attaquer » la marque américaine dans le cadre d’une opération baptisée « Accueille le printemps, crame une Tesla ».
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En tant que patron de Tesla, Elon Musk est également particulièrement ciblé par le mouvement, qui le qualifie de « célèbre géant de la tech qui œuvre aux côtés de Donald Trump dans son offensive fasciste et patriarcale […] loin de se limiter aux frontières des États-Unis ». Rappelons en outre que ce groupe, s’auto-qualifiant d’« antiautoritaire », était déjà connu pour avoir incendié, en mai dernier, une foreuse sur le chantier de la nouvelle ligne de métro à Toulouse.
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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne