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Try again
Par Marianne
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Le vice-président américain, J.-D. Vance, a affirmé que l’accord sur les minerais ukrainiens serait une garantie de paix bien plus efficace que la présence de « 20 000 soldats venus d’un pays quelconque qui n’a pas fait la guerre depuis 30 ou 40 ans ». Après de vives réactions du côté des politiques britanniques qui se sont sentis visés, l’Américain a fini par rétropédaler, réaffirmant le soutien « courageux » de la France et du Royaume-Uni « au cours des vingt dernières années ».
Quelques heures après l’annonce de la suspension de l’aide militaire accordée à l’Ukraine par les États-Unis, le vice-président américain, J.-D. Vance, le martèle : la seule assurance d’une paix durable pour Kiev serait d’offrir « un avantage économique » à son pays. Autrement dit, la signature de l’accord sur les minerais, que Volodymyr Zelensky a refusé de conclure ce 28 février lors de sa visite à Washington.
Une garantie bien plus efficace, dixit J.-D. Vance, dans une interview à la chaîne Fox News diffusée ce mardi 4 mars, que la présence des troupes de maintien de la paix, soit « 20 000 soldats venus d’un pays quelconque qui n’a pas fait la guerre depuis 30 ou 40 ans », a-t-il affirmé dans ce qui a semblé une attaque en règle contre les Français et les Britanniques. Pour rappel, Paris et Londres œuvrent depuis plusieurs jours à l’élaboration d’un plan de paix, prévoyant notamment le déploiement de forces européennes au sol, après une première phase de cessez-le-feu.
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Rétropédalage
Mais du côté des autorités britanniques, les propos méprisants et provocateurs du vice-président américain leur semblant adressées ne passent pas. La porte-parole du parti libéral-démocrate, Helen Maguire, a déclaré qu’avec ses déclarations, Vance « effaçait de l’histoire » les soldats britanniques qui ont donné leur vie dans les conflits, ajoutant que ses propos étaient une « tentative sinistre de nier cette réalité ».
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Le secrétaire d’État à la Défense James Cartlidge (de tendance conservatrice), a pour sa part déploré des allégations « profondément irrespectueuses », ignorant « le service et le sacrifice » des Britanniques ces dernières décennies. D’autres ont rappelé le rôle du Royaume-Uni en Afghanistan après les attentats terroristes du 11 septembre 2001, mais également en Irak, lors de l’invasion menée par les États-Unis en 2003.
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Des réactions « absurdement malhonnêtes », s’est rapidement défendu J.-D. Vance sur le réseau social X. Ce dernier assure qu’il ne faisait pas référence au Royaume-Uni ni à la France « qui ont tous deux combattu courageusement aux côtés des États-Unis au cours des vingt dernières années et au-delà ».
« Mais soyons francs, poursuit-il. De nombreux pays apportent leur soutien (en privé ou en public) alors qu’ils n’ont ni l’expérience du champ de bataille ni l’équipement militaire pour faire quoi que ce soit de significatif. »
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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne