Après avoir sans cesse critiqué la censure politiquement correcte de gauche, Donald Trump impose désormais ses propres restrictions sur la liberté d’expression, avec des listes de mots à éliminer et des menaces contre ses opposants. Dans les administrations, les universités et les ministères, la chasse aux sorcières a commencé.
Le jour de son investiture, le président américain Donald Trump a renommé le golfe du Mexique « golfe d’Amérique », et a rapidement décidé de punir ceux qui auraient l’audace de ne pas utiliser ce vocabulaire patriotique. C’est ainsi que l’agence Associated Press, qui persiste à écrire « golfe du Mexique », a été interdite de briefings dans le Bureau ovale. Prenant cette affaire de mots très au sérieux, un procureur du ministère de la Justice a décrété : « Nous nous opposons aux entités comme l’Associated Press qui refusent de faire passer l’Amérique d’abord. »
Donald Trump se présente comme un grand défenseur de la liberté d’expression, mais il ne cesse de menacer ceux qui ne décrivent pas la réalité comme lui. Depuis 2021, presque tous les élus républicains évitent de dire que le président américain a perdu les élections de 2020, et ils sont maintenant nombreux à éviter de dire que « la Russie a envahi l’Ukraine ». Pendant des années, le milliardaire républicain a décrié la « cancel culture » des militants progressistes, mais maintenant qu’il est revenu au pouvoir, le président américain n’hésite pas à imposer ses restrictions à coups de décrets présidentiels, de licenciements, de menaces et de procès.