Ils pullulent dans l’Education nationale. Certains parlent à tous (CPE, SVT), d’autres moins (DSDEN, HLP, …)Et si le sigle – ou l’acronyme – servait surtout à masquer l’absence de changement et les mots qui nous embarrassent ? Le point de vue d’Audrey Jougla, professeure de philosophie à Nantes.
« En spécialités, elle a choisi LLCE, HGGSP et HLP », « Voici les heures d’AP, de TICE et d’EMC », « Je vous présente les nouveaux CPE, AVS et AESH », « il faut contacter la DIPE ou la DSDEN ? », « Il y a une filière STI2D, ST2S et même S2TMD ». « Les PAI pour les TDAH, HPI et TSA sont ici ». C’est le langage qui s’impose dans l’école : une croissance exponentielle de sigles et d’acronymes, pour désigner autant des filières, des orientations, des matières que des professions ou diagnostics médicaux. Pourquoi cette folie linguistique ? Et que traduit-elle ?