Dans son premier film, le réalisateur Christopher Andrews plante sa caméra dans l’Ouest de l’Irlande, mais se soucie comme d’une demi-pinte de bière brune des aimables considérations touristiques. Bienvenue dans un monde de brutes où l’homme est toujours un loup pour son prochain.
Le cinéma international plébiscite nos amis les bêtes en ce printemps, mais les réalisateurs ne comptent pas tous leurs moutons de la même façon. Il y a deux semaines, dans Bergers, la Québécoise Sophie Deraspe mettait en scène dans un style tout en suggestion l’épopée existentielle d’un jeune publicitaire canadien qui larguait sa famille, ses amis et son boulot pour devenir berger en Provence. Quinze jours plus tard, le nouveau venu Christopher Andrews raconte une autre histoire de terroir et de troupeaux bêlants, mais son approche n’a rien, vraiment rien, d’apaisant.