Artemisia ! Quel prénom ! Il débute avec les trois plus belles lettres du monde : a, r, t. Sa vie en fut nourrie et il l’a nourri. Dès ses 18 ans, Artemisia gagna sa croûte en peignant des chefs-d’œuvre. Ils sont nombreux à représenter des scènes de violence. Ce mot violence contient, lui, quatre lettres abominables, v, i, o, l.
Artemisia en fut victime, victime de toutes sortes d’humiliations qu’elle surmonta, révélant une détermination en granit, une ambition en marbre de Carrare. Artemisia Gentileschi (1593-1656) est la fille d’un père peintre reconnu, Orazio Gentileschi qui l’éleva avec ses frères, seul. Sa mère est morte quand elle avait 12 ans. Orazio Gentileschi passe sa vie dans son atelier, Artemisia aussi.
Dès l’enfance, elle observe les gestes de son père, comprend ce qu’être peintre signifie. On lui dit que, femme, elle a peu de chances de s’en sortir. Non mi importa ! Elle n’en a cure. Artemisia est enivrée par les odeurs et la vie de l’atelier. Elle peint, recevant les conseils de son père. Il imagine que sa fille dirigera un jour son atelier.
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Daniel Schick