Avec « L’éducation bienveillante, ça suffit ! » (Odile Jacob), ouvrage qu’il réédite, le psychologue Didier Pleux alerte sur les effets délétères d’une éducation trop horizontale.
Alors que l’« éducation bienveillante » continue de susciter nombre de débats, le psychologue et essayiste Didier Pleux renouvelle sa plaidoirie pour une autorité juste et structurante à l’occasion de la réédition de son ouvrage L’éducation bienveillante, ça suffit ! (Odile Jacob). Sans nier la nécessité de l’empathie, le psychologue alerte sur les effets délétères d’une parentalité trop horizontale, qui refuse toute frustration à l’enfant au nom de son épanouissement.
Marianne : La première édition de votre livre est parue il y a deux ans. Avec le recul, quel regard portez-vous aujourd’hui sur sa réception et les débats agités qu’il a provoqués ?
Didier Pleux : Le livre est paru dans un contexte où l’éducation positive était critiquée et l’amalgame fut vite fait : seul un psy « autoritariste » pouvait tenir de tels propos. Mais les critiques d’alors ne m’ont pas lu : je ne contestais pas les programmes comportementaux d’origine anglo-saxonne dont j’ai fait la promotion il y a une quinzaine d’années (« Triple P » ou « Positive Parenting Program ») mais l’éducation bienveillante à la française.